Watanabe
Pour parvenir au degré d’expressivité souhaité à partir d’une interprétation naturaliste du sujet, il crée ses propres outils, une variété de berceaux de toutes les tailles, adaptés à chaque composition. …. Si le corps féminin, dont Watanabé célèbre la grâce et le mystère, demeure son sujet favori, il s’est tourné vers la nature depuis son installation en Bretagne en 1999. Plus qu’aucune autre technique de gravure, la manière noire permet le rendu tactile de l’épiderme, du velouté de la peau. Une série de nus rend compte de ce savoir, qui ne vaut que par une sensibilité charnelle qui dispense la lumière enveloppante sur une chute de reins, un dos, alors que l’ombre semble submerger une partie du corps. , confie l’artiste. Il le prouve avec une série inédite sur les insectes, les poissons, les grenouilles, les fleurs, les papillons. Enchanté par la vie qui se cache en chacune de ces créatures, la plus humble soit-elle, il tente d’en fixer la secrète beauté, comme sa complexité anatomique. C’est en poète entomologiste que le graveur dissèque la coloquinte, les ailes du papillon. ….. Le regard appelle la main. On se laisse prendre au trompe-l’œil, si éloquent. La pertinence graphique est épaulée par un jeu de miroir en prise sur le cache d’un faux cadre.